Sous un rayon de soleil...

Angèle était assise sur l'herbe tout juste sèche du parc, étendue de tout son long. Les bras étendus derrière elle, les jambes repliées vers elle et la tête levée vers le ciel, elle observait les nuages passant au dessus d'elle.
L'air était assez froid malgré les légers rayons du soleil qui transpersaient les nuages, mais la jeune fille semblait se sentir particulièrement bien, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres. D'ailleurs elle avait toujours le sourire. Les cheveux flamboyant de la Serdaigle ondulaient légèrement et brillaient de mille feux, lui donnant un air un peu angélique.

Nous étions en début d'après midi, et la jeune fille avait profité que ses amis soient aller manger pour s'isoler au parc. Ce n'était pourtant pas une habitude chez elle car Angèle était loin d'aimer la solitude mais ce matin-là, elle s'était levée avec une vision toute nouvelle et était décidée à profiter du bien-être que pouvait lui procurer le château.

A ce moment même, Elle était envahie par une intense impression de liberté, chose qu'elle aimait par dessus tout. L'esprit complètement vide, elle faisait à peine attention à ce qui se passait autour d'elle, au point de ne pas se rendre compte de la présence de quelqu'un près d'elle...

C'était les vacances, enfin! Après ses premières semaines passées à Poudlard, Alessa était épuisée. Épuisée, certes, mais pas par l'ammat de travail que les professeurs leur donnait - Car c'était encore assez léger à cette époque de l'année - mais bien par le fait qu'elle devait tout assimiler d'un seul coup, vu qu'elle était né dans un milieu moldu. Mais elle n'allait plus penser aux cours. Pendant une semaine entière, elle allait pouvoir faire ce qu'elle voulait où elle le voulait. Elle pourrait aller dormir à toutes les heures de la nuit sans craindre de représailles dans son emploi du temps. Enfin presque... Vu qu'Alessa était une éternelle fainéante. Toujours est-il que, la veille, elle s'était couchée tôt pour pouvoir profiter du parc à son aise. Le matin, elle s'était revêtue d'une jupe noire qui lui arrivait jusqu'au cheville - celle dans laquelle elle trébuchait le plus souvent et qu'elle devait réparer après chaque journée -, d'un bustier de la même couleur couvert par un simple chemisier, toujours assortit.

Elle était arrivée dans le parc vers le milieu de la matinée, emportant avec elle quelques provisions en provenance de la Grande Salle. Avec sa dizaine de croissants et de toast ainsi que sa boîte de Chocogrenouille - cette dernière emportée de son dortoir ainsi qu'un énorme livre sur les mythologies -, elle était parée pour rester dans le parc jusqu'en fin d'après-midi. Elle descendit donc la pente douce du parc jusqu'à ce qu'elle trouve un arbre particulièrement confortable. Elle jeta son sac près du tronc et s'assit juste à côté, grignotant encore le croissant qu'elle avait entamé en chemin. Elle sortit son gigantesque livre et le posa sur ses genoux mais ne le commença pas tout de suite, elle observait la splendeur du parc. C'était la première fois qu'elle s'attardait vraiment à sa contemplation et elle n'en fut pas déçue. Les arbres de la forêt interdite commençaient à prendre des teintes automnales et des petites montagnes de feuilles se dressaient un peu partout, secoués par une petite brise fraîche. Trop fraîche pour les vêtements que portait Alessa ce jour-là.

°°Félicitation... T'aurais pu prendre une écharpe au moins... Va en chercher une!°°

Encore la voix dans sa tête, elle ne la laissait décidément jamais tranquille.

-J'ai pas envie de me retaper tout le chemin jusqu'au dortoir, si t'es pas contente, sors de ma tête..., lui répondit instinctivement Alessa, sans se soucier du groupe d'élèves de quatrième année qui la dévisageait en passant devant elle.

Elle continua d'observer les alentours, ses bras enroulés autour de ses jambes, et finit - une demi-heure après - par ouvrir son bouquin. Elle releva la tête uniquement pour voir les élèves affamés s'affairer en direction de la Grande Salle. Il devait être à peu près midi mais le jeune Poufsouffle ne s'en souciait pas. De toute façon, elle avait bien assez à manger pour la journée et était en assez bonne compagnie - en l'occurrence d'un arbre et d'un livre - que pour remonter jusqu'au château. Ce n'est que quelques temps après, alors que son livre commençait à embrayer sur un chapitre entier mettant en scène l'histoire de Castor et Pollux, qu'elle releva la tête. Elle avait entendu un bruissement près d'elle et fut surprise de voir une jeune fille à quelques mètres d'elle. Alessa se demanda depuis quand elle était là. Elle décida d'engager la conversation bien qu'elle n'était pas sûre que la fille aie envie de faire de même.

-Salut!, lança-t-elle avec son air rêveur habituel.