Lecture passionnante

Eh bien, comme l'avait imaginé Severus, la rentrée des classes avait été plutôt monotone et d'une totale platitude. Elle avait été pareille à ce que lui avait compter sa mère. Des petits morveux qui étaient trop enthousiasme d'être répartis, d'autres qui couraient partout pour trouver leurs cours et ceux qui faisaient des mauvais tours aux autres. Severus n'avait pas été parmi eux. Non, il n'avait pas été enthousiasme, et avait déjà prévu être à serpentard étant donné les circonstances et ne faisait pas de méchanceté aux autres car il trouvait en cela une perte de temps. Bref, l'année allait être longue pour notre cher Severus qui trouvait déjà le temps long à Poudlard. Long s'entend. Il avait quelques passes-temps comme la lecture et les potions. Il adorait les potions et aimeraient en apprendre le plus possible sur ce sujet.

Assis près de la forêt, un livre entre ses deux mains, Severus profitait des dernières journées d'été et de soleil pour pouvoir lire à l'extérieur. L'art des potions. Tel était le titre sur lequel était inscrit le livre que Severus lisait. Ici, personne ne le dérangerait durant sa lecture. Bon, certainement que personne ne le dérangerait puisque personne ne lui avait adressé la parole depuis qu'il était à Poudlard...

Après le cour de potions auquel elle avait miraculeusement survécu, Reira s'était retrouvée entrainée par le flot continu des élèves jusqu'au parc. Bah...Puisqu'elle avait un trou à ce moment là, et qu'il faisait si beau, pourquoi ne pas en profiter ? D'autant plus qu'il était moins risquer de se promener tranquillement que d'essayer de se frayer un chemin dans la foule. De toute manière, elle se souvenait à peine de l'emplacement de la salle commune de Serpentard...Serpentard....
Reira, entendant le choixpeau crier "Serpentard" avait ressenti une intense sensation de soulagement. Ca, au moins, c'était fait. Après, comment survivre au milieu d'une horde d'élèves déchainés quand on est aussi maladroite...Déjà qu'elle avait failli tomber dans le lac en venant, s'étaler devant tout le monde en entendant appeler son nom pour la répartition, sans parler de ces idiots d'escaliers qui, en plus d'être des escaliers, s'arrogaient aussi le droit d'être anormaux et piégés...Vie ingrate...Elle n'avait encore parlé à personne, ou du moins, ne s'était pas encore fait d'amis, il fallait dire aussi que le blason cousu sur son uniforme attirait généralement des regards sombres venant des autres maisons. Cela lui était égal, mais lui otait trois quarts de la population scolaire, ou presque. Quand aux autres Serpentards, ils donnaient l'impression de déja tous se connaitre, elle même ayant reconnu plusieurs de ses cousins au millième degré par alliance ou par aut'chose, ainsi que d'autres qui étaient peut-être un jour venus diner à la maison. La sensation soudaine de faire partie d'une secte sans le savoir, grandit soudainement.

Toujours dans le parc, et indifférentes aux petits groupes de gens de différentes années et maisons qui passaient de toute façon sans la voir, elle prit la décision de s'adosser à l'arbre qu'elle voyait là bas et de lire un peu. Son sac était rempli de livres, elle trouverait bien quelque chose d'interressant dans l'un d'eux...Sauf qu'arrivée près du tronc elle s'aperçut (seulement à ce moment là... ) qu'il s'y trouvait déjà quelqu'un. Quelqu'un qui allait sans doute être gêné par l'ombre qu'elle projetait sur lui. Elle se porta sur le coté.

" Ah euh, enfin, pardon, j'avais pas vu que t'étais là "

Elle avait finalement remarqué le blason de Serpentard, et, curieusement, le garçon lui donnait une impression de déja vu. Fouillant dans sa mémoire infailliblre (ben voyons ) elle s'éclaira en voyant la couverture du livre qu'il tenait à la main.

" Ah oui ! Tu es le type très fort en potions non ? "

"Ouais, enfin peut-être disons que je me débrouille" répondit machinalement Severus à la fille qui venait la déranger pendant sa lecture.

Il referma son livre et regarda la fille qui devait avoir le même âge que lui. Elle osait lui adresser la parole? Non mais pour qui elle se prenait, n'importe qui l'aurait vu et aurait rit d'elle. Severus n'en revenait pas, c'était non seulement la première personne qui lui parlait, mais en plus elle n'en avait pas l'air gênée ou intimider.

"Tu peux t'asseoir tu sais" répondit-il gentiment

Bien qu'heureux de se faire enfin adresser la parole, il n'en montra rien. Il resta de marbre. Peut-être voulait-elle sans aller car elle avait compris à quoi elle s'avanturait, mais non, elle restait à côté de lui, comme une statue. Il regarda autour et vit plusieurs groupes d'élèves, ils étaient tous en train de s'amuser. Ils riaient, avait du plaisir. Ce n'étaient pas des serpentards. Les serpentards étaient froids, solitaires et étaient plutôt méchant. C'est pour cela, qu'on pouvait apercevoir des groupes de serpentards et des groupes des autres maisons. Rien ne les unissaient aux autres. Il continua de regarder les autres et ajouta

"On est dans le même cours de potion?"

A vrai dire, Reira ne s'était jamais posé la question de savoir ce qui était dans les règles ou ce qui ne l'était pas dans une conversation. Ne pas mettre les coudes sur la table, ça, elle savait, ses parents le lui avaient suffisament répété. Mais pour ce qui était de l'art de parler aux autres, elle n'avait jamais vu ses parents faire autre chose que de l'esbrouffe devant leurs invités. Or pour elle, qui de part sa maladresse était aussi une personne un peu trop franche, elle se doutait bien qu'elle n'en était pas capable. Mais de toute manière, ses parents comptaient sur elle pour se faire des amis riches et puissants. Elle ne savait pas si celui qui se tenait devant elle était riche et puissants, elle ne savait même pas si elle allait s'en faire un ami ( elle semblait l'ennuyer profondément ) mais elle s'en fichait. Effectivement, bien qu'elle ne s'en rendisse pas compte, c'est vrai que n'importe qui aurait trouvé l'attitude de Reira ridicule. Enfin, n'importe quel Serpentard en tout cas. Mais elle ne s'en doutait pas. Peut-être que dans une semaine, elle commencerait à calculer, à prévoir, à être plus délicate, pour l'instant, elle n'était encore qu'une pauvre petite élève paumée.

Un sourire en guise de réponse à l'invitation et elle s'assit. Elle eut envie de protester, de dire qu'il était trop modeste et qu'il paraissait bien meilleur que la plus part des élèves, mais ne connaissant absolument rien au sujet et étant elle même assez nulle, elle préfera s'engager prudement, contrairement à ses habitudes, dans un chemin aussi onéreux.

" Ah, j'avais pourtant l'impression que tu étais vachement doué... "

...

" Oui on est dans le même cour...En fait, je suis la fille qui a failli faire exploser son chaudron pendant la préparation de la potion d'amnésie...C'est peut-être aussi pour ça que tu me parait aussi fort..."

Severus réprima un sourire, Reira était la fille qui avait failli faire exploser son chaudron. Ce n'était pas sa faute, Severus le savait et c'est pourquoi il ne rit pas à ce qu'elle venait de lui dire. De quoi aurait-il eu l'air si sa mère n'avait pas été bonne en potion. Il aurait été comme elle et peut-être même l'aurait-il fait exploser le chaudron. Qui sait.

"Je n'ai aucun mérite, c'est ma mère qui m'a enseigné les bases avant d'entrer à l'école. Et comme sa spécialité était les potions, je m'y connais plus, c'est tout" dit-il lorsqu'il lui eut répondi que c'était pour cela qu'elle l'avait cru doué


Après l'avoir invité à s'asseoir, elle n'avait pas trop l'air à l'aise. Il comprit pourquoi. Il n'avait pas l'air intéréssé même si pourtant c'en était le contraire. Il trouvait intéressant de parler avec quelqu'un, surtout que c'était la première personne qui lui parlait depuis qu'il était à Poudlard. C'est pourquoi il avait dû insister pour qu'elle s'asseoit. Finalement, elle accepta presque à contrecoeur. En tout cas, c'est ce que s'imagina Severus lorsqu'il vit son expression. Mais juste au moment ou il allait lui poser la question afin de savoir si elle voulait vraiment parler avec lui, elle lui fit un gigantesque sourire qui persuada Severus du contraire de ce qu'elle avait pensé. Il la regarda et eut une idée.

"Si jamais ça te dit, un jour, je pourrai te montrer comment fonctionne les potions. Il faut y aller avec délicatesse." lui dit-il gentiment

Difficile de dire finalement si ce type était content ou pas de l'avoir sur les bras. Une fois gentil, une fois totalement indifférent, il y avait de quoi donner le tournis. Reira s'en souciait peu, elle était contente de trouver quelqu'un qui s'intéressait à elle, même si ce n'était que par intermittence. De plus, il ne s’était pas moqué d’elle alors que la moitié de la classe s’était retourné vers elle lorsque cela c’était produit, un sourire vaguement moqueur sur la figure. Enfin, la moitié de la classe, c’était une exagération typiquement féminine étant donné que les autres élèves assistant eux aussi à leur premier cours, il s’en était trouvé bien peu pour se moquer ou même à lui prêter attention, ayant eux même assez de mal.

"Je n'ai aucun mérite, c'est ma mère qui m'a enseigné les bases avant d'entrer à l'école. Et comme sa spécialité était les potions, je m'y connais plus, c'est tout"

" Ah oui ? Ma mère était forte en potions aussi,enfin je crois, elle sera sans doute un peu décue "

En y pensant elle eut d'ailleurs un sourire un peu coupable. C'était vrai que sa mère serait sans doute décue. Enfin tant pis. Elle essayerait de s'ammeillorer. Peut-être existait-il des matières ou la maladresse n'était pas un handicap profond. Ne se connaissant aucune spécialité, elle apréhendait un peu les autres cours, et par desus tout le cours de vol ( Situé d'office juste après le cours de potion dans ses cours détestés, la seule fois ou elle était montée sr un balais s'étant finie dans une öeule de foin - littéralement d'ailleurs )

" C'est très gentil ! En fait, c'est justement la delicatessequi me pose problème, je suis un peu, euh...maladroite en fait."

Un peu maladroite était un euphémisme, mais après tout, si elle pouvait d'une manière ou d'une autre s'ammeillorer un peu, elle était preneuse, bien qu'elle craignait fortement d'être un cas desespéré.